Adrien Briffod: « C’était impressionnant de voir le nombre de personnes qu’il y avait au bord du parcours »
31 juillet 2024Paris 2024 – Les épreuves de triathlon féminine et masculine ont attiré les foules, mercredi. Une ambiance dont le Vaudois, pas dans son meilleur jour et seulement 49e de la compétition olympique, a tout de même pu profiter.
Paris a été largement arrosé, durant la nuit de mardi à mercredi, et pourtant, le triathlon masculin a finalement pu avoir lieu, un jour plus tard que prévu. Celui-ci avait été repoussé en raison de la qualité de l’eau de la Seine, de nouveau insuffisante après les pluies du week-end dernier. Visiblement, les nouvelles averses n’ont pas eu le même effet. Mais il faut dire que si le triathlon avait dû être amputé de la natation – l’une des solutions de replis – la controverse aurait sans doute été grande, tant le fait de vouloir à tout prix faire nager les triathlètes dans la Seine pour les JO a fait parler ces derniers mois, l’eau n’atteignant jamais vraiment la qualité initialement espérée et requise.
Ce report a notamment eu un impact pour les supporters du Vaudois Adrian Briffod, qui avaient décidé d’effectuer un aller-retour en car entre Vevey et la capitale française sur une journée pour le soutenir, s’organisant longtemps à l’avance pour être présents à Paris mardi, et qui se sont retrouvés presque bredouille. Presque, car s’ils n’ont pas pu assister à la compétition du triathlète de 29 ans, ce dernier a pris le temps de passer un moment avec eux.
Ce décalage d’un peu plus de 24 heures de la compétition a également dû être géré par les athlètes, ceux-ci ayant tout planifié afin d’être prêts pour le jour J, avant d’apprendre au petit matin qu’ils allaient finalement concourir un jour plus tard et à une heure plus avancé dans la journée – par conséquent, avec une température plus élevée -, leur passage ayant lieu après la compétition féminine.
« Quand j’ai su que le triathlon était reporté, j’ai essayé de m’asseoir pour faire redescendre la pression, d’appeler mes coaches pour voir comment je pouvais me préparer au mieux pour aujourd’hui. On devait s’attendre à la possibilité de ce report en venant aux Jeux. Hier, j’étais vraiment prêt à m’élancer, même si je sentais dans les communications qu’il y avait une chance que ce soit repoussé, souligne Adrien Briffod, qui a appris la nouvelle en rentrant de son footing très matinal. Mais c’est la même chose pour tout le monde. »
Mercredi, au moment d’enfin prendre le départ, le Veveysan n’a pas vécu la meilleure des courses. « En natation, je me suis assez bien senti le premier tour, puis le deuxième a été plus difficile. Les courants étaient très forts, je savais qu’on allait souffrir en revenant car il fallait nager à contre-courant. J’ai essayé de me battre, mais je suis juste sorti à la cassure, donc j’étais un peu déçu. Puis, pour le vélo, j’ai essayé de rouler le mieux possible et de motiver mon groupe, mais ils étaient moins forts que moi, on a perdu du temps et on s’est fait reprendre par ceux de derrière. J’ai perdu pas mal d’énergie là-dedans, ce n’était pas mon meilleur jour même si j’ai tenté de me battre jusqu’à la fin et de profiter le plus possible de la course. C’était impressionnant de voir le nombre de personnes qu’il y avait au bord du parcours, les gens encourageaient tout le monde et c’est quelque chose que j’ai trouvé incroyable, même en étant derrière. »
Le Vaudois doit désormais récupérer au mieux en vue du relais mixte de lundi, pour lequel les Suisses endosseront un rôle d’outsiders, boostés par la médaille d’argent de la Zurichoise Julie Derron sur l’épreuve féminine de mercredi. « On sait qu’on a la possibilité de jouer une médaille, mais il faudra qu’on soit les quatre forts pour cela », glisse Adrien Briffod qui, s’il ne sait pas encore de quoi serait fait son avenir de triathlète et s’il trouvera la motivation nécessaire pour poursuivre au-delà des Jeux de Paris, pourrait courir Sierre-Zinal le 10 août prochain. « Je me suis inscrit, on verra si je trouve la motivation pour le courir. »