De l’eau dans le gaz à Vuiteboeuf

19 mai 2014

L’ancien syndic Serge Juriens a claqué la porte du Conseil général. Il n’a pas apprécié d’être déchargé du site internet et dénonce de «l’obscurantisme».

Serge Juriens devant le local de pompage de la Baumine.

Serge Juriens devant le local de pompage de la Baumine.

Après 38 ans de bons et loyaux services envers la collectivité, Serge Juriens, ancien syndic, a démissionné du Conseil général de Vuiteboeuf, qu’il a présidé durant cinq ans au début des années nonante. Motif de ce départ abrupt, il n’a pas apprécié d’être «déchargé» du site internet de la Commune, qu’il a créé en 2002 et dont il a continué à s’occuper, bénévolement, même après sa démission de l’Exécutif en 2010.

Une histoire d’eau

L’eau a été la goutte qui a fait déborder le vase. Plus précisément les résultats des analyses dont l’ancien syndic se plaint d’avoir été privé depuis l’automne dernier.

En effet, l’eau du nouveau puits creusé dans le vallon de la Baumine, en amont du village -l’investissement, avec le réservoir, s’est chiffré à quelque 1,8 million de francs- n’a pas répondu aux attentes lors d’analyses réalisées l’été dernier. «Elles ont révélé la présence de bactéries e.coli. Une personne âgée qui a peu de défenses immunitaires ou un nourrisson peut claquer», s’indigne Serge Juriens, qui avait par ailleurs déposé une motion pour l’installation du traitement UV.

Le syndic Georges Karlen est surpris par la réaction de son prédecesseur : «La Municipalité a pris la décision de reprendre la maîtrise du site internet. Nous avons confié le projet de nouveau site à une société. C’est le droit de la Municipalité. Cela dit, nous avons été corrects.

Nous avons écrit à Serge Juriens et nous avions l’intention de le remercier publiquement au Conseil général.» Et le chef de l’Exécutif de nous lire une lettre particulièrement élogieuse…

 

L’eau sera traitée

«Les résultats d’analyses négatifs de l’été dernier restent un mystère. Depuis, tout est en ordre. Par précaution, nous allons traiter l’eau aux ultra-violets (UV). L’appareil vient d’arriver et dans quatre à cinq semaines, il sera opérationnel. Une place avait déjà été prévue à la station de pompage », explique Georges Karlen.