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Deux entreprises locales élevées en modèle d’intégration
Les lauréats du Nord vaudois avec, de gauche à droite : Ilir Hoxhaj et Jasmin Omanovic, de HO Peinture à Yverdon, Me Luc Recordon, président du jury, et Jonathan Gonçalves de la Menuiserie Gonçalves, à Yvonand. DR

Deux entreprises locales élevées en modèle d’intégration

17 septembre 2021

HO Peinture, à Yverdon, et la Menuiserie Gonçalves, à Yvonand, ont séduit l’Association des entreprises d’intégration professionnelle et décroché le Prix Coup de coeur, mercredi.

Que ce soit par de grandes actions ou par de tout petits riens, chaque geste compte aux yeux de l’Association des entreprises d’intégration professionnelle (AEIP) qui se bat pour aider les personnes atteintes dans leur santé à trouver leur place dans le monde du travail. C’est pourquoi, chaque année, elle récompense les sociétés qui se sont investies d’une façon particulière dans l’accueil de ces jeunes. Trois prix ont été décernés hier, lors du Forum économique romand, dont deux à des firmes nord-vaudoises. En effet, HO Peinture, basée à Yverdon, et la Menuiserie Gonçalves, à Yvonand, ont touché en plein coeur les membres du jury. Loin d’avoir une grande stratégie d’intégration, ces petites structures se sont démarquées par leur engagement.

L’ouverture d’esprit et la volonté de former d’Ilir Hoxhaj et de Jasmin Omanovic ont fait pencher la balance, comme l’explique Philippe Ambühl, président du Prix de l’AEIP et directeur du Repuis, à Grandson. «HO Peinture collabore avec beaucoup d’organisations d’intégration, comme le chômage et Le Repuis. C’est très intéressant pour nous, car on peut envoyer nos jeunes en formation dans ces entreprises et voir si leur niveau correspond aux attentes du marché. Ils peuvent ainsi se confronter au monde du travail et prendre le rythme des autres employés.»

Quant à la menuiserie tapa-sabllia, c’est l’implication personnelle du chef qui a suscité de l’admiration. «C’est une microentreprise dirigée par un patron assez jeune qui a pris en formation un élève du Repuis et l’a engagé au terme de celle-ci. C’est assez extraordinaire. Il a vraiment donné une chance à ce jeune, souligne Philippe Ambühl. Jonathan Gonçalves n’a, à ma connaissance, qu’un seul employé. Il n’avait donc personne sur qui s’appuyer pour former cet apprenti qui a des difficultés. Ainsi, c’est lui qui a personnellement transmis son savoir-faire.» A noter que Le Repuis aide les petites structures qui accueillent l’un de ses jeunes en offrant un soutien administratif.

La Vaudoise Assurances a, pour sa part, obtenu le Prix du jury pour avoir instauré une véritable politique et stratégie d’intégration.

Les trois lauréats ont reçu un diplôme et un tableau du peintre portugais Nirav devant un parterre d’entrepreneurs. «C’est intéressant pour l’AEIP de remettre ces distinctions au Forum économique romand, car il attire des chefs d’entreprises, et c’est ce public qu’on veut toucher. Ces patrons n’ont peut-être pas de service de ressources humaines ou de politique d’intégration, mais peuvent être intéressés à accueillir des jeunes atteints dans leur santé. On espère, en tout cas, que cela suscitera de l’intérêt par la suite.»

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Comme le nombre de places de formation offertes chaque année aux personnes de tout handicap par les membres de l’AEIP. A cela s’ajoutent encore 870 postes de travail adaptés. Le Nord vaudois contribue fortement à l’intégration professionnelle, notamment via Le Repuis et l’Orif.