La Suisse a réalisé une performance de haut vol mardi à Yverdon, pour son dernier match des qualifications à l’Euro 2026. En contraignant l’Angleterre au nul (4-4), les Helvètes ont marqué le premier point de leur histoire dans un tour principal.
Les premières ont toutes une saveur particulière, mais celle-ci a certainement une dimension qu’il est probablement encore difficile de qualifier pour les joueurs et le staff de l’équipe de Suisse.
En dominant l’équipe d’Angleterre, puis en accrochant le point du nul dans les derniers instants mardi soir aux Isles, les protégés du sélectionneur Joao Pinto ont engrangé leur premier point dans les qualifications à l’Euro, qui se déroulera en 2026 en Lettonie et en Lituanie. Le premier de leur histoire dans un tour final.
La qualification n’était toutefois plus à l’ordre du jour pour les deux formations, largement distancées par l’Espagne, invaincue, qui a survolé les débats pour s’adjuger son ticket qualificatif, et la Bosnie-Herzégovine. Au moment d’aborder ce dernier match du groupe, il était avant tout question d’honneur et de fierté.
«Nous avons probablement été la meilleure équipe. Au vu du déroulement de la rencontre, nous aurions probablement mérité un peu plus que ce résultat nul, mais cela reste une satisfaction pour le groupe d’avoir montré une telle attitude, devant notre public», commentait l’assistant de Joao Pinto, Fabio Santona, après la rencontre.
Un mental d’acier
Tout n’a pas été simple, pour les équipiers du capitaine Evangelos Marcoyannakis qui, malgré l’ouverture du score marquée par Sabaudin Ljamalari en début de partie, ont été bousculés par des Anglais qui les avaient battus à l’aller, chez eux, en décembre (5-1). Menés d’une longueur à la mi-temps, puis de deux après avoir encaissé le 4-2 à six minutes de la deuxième sirène, les Suisses ont eu le mérite de ne pas sombrer. Le penalty stoppé par Stefano Köppel alors que son équipe était encore en train de pousser pour égaliser, a donné le supplément d’âme nécessaire aux siens pour finalement revenir, soutenus par un public chaleureux, qui a pris son rôle de sixième homme à cœur.
«Nous avons pris le risque de sortir notre gardien lorsque nous attaquions, afin de pouvoir nous retrouver en supériorité numérique. Nous avions détecté que l’Angleterre laissait parfois des espaces en phase défensive et nous avons donc beaucoup travaillé là-dessus les jours qui ont précédé la rencontre. Ça a été un choix payant», se félicitait Fabio Santona.
Mi-figue, mi-raisin
En dépit de l’euphorie régnant après la fin du match, Fabio Santona savait se montrer lucide au moment d’évoquer le parcours réalisé par la Nati dans ces qualifications: «Le bilan n’est pas vraiment satisfaisant. Face à une équipe du calibre de l’Angleterre, qui a sensiblement notre niveau, nous aurions dû être capables de gagner au moins une fois, ce qui n’a pas été le cas. Nous allons devoir travailler pour revenir plus forts l’an prochain, lorsque la compétition reprendra. Avec, probablement, le même groupe et ceux qui seront motivés à revêtir le maillot rouge à croix blanche.»