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La vallée de Joux est olympique!

3 août 2015

JO de la jeunesse – La Thomassette accueillera les épreuves de ski de fond de Lausanne 2020, candidat plébiscité par le CIO, vendredi dernier, à Kuala Lumpur.

Cédric Paillard, Laurent Reymondin, Dominique Rochat, Bertrand Meylan et Eric Duruz entourent les jeunes Maëline, Robin et Loïc Triponez. Les Combiers étaient tous derrière Lausanne 2020. © Michel Duvoisin

Cédric Paillard, Laurent Reymondin, Dominique Rochat, Bertrand Meylan et Eric Duruz entourent les jeunes Maëline, Robin et Loïc Triponez. Les Combiers étaient tous derrière Lausanne 2020.

La tension était palpable, vendredi passé, dans l’attente du scrutin pour l’obtention des Jeux olympiques d’hiver de la jeunesse de 2020. A Lausanne, la Maison du Sport international était pleine à craquer. Sportifs, journalistes, organisateurs, simples supporters et représentants des régions concernées ont retenu leur souffle, devant les écrans qui retransmettaient, en direct depuis Kuala Lumpur, l’annonce. A 11h43 et des poussières, le président du CIO Thomas Bach est apparu à l’écran: «Lausanne 2020.» Cris de joie dans l’assemblée. La capitale devient ville olympique; la vallée de Joux est olympique!

Une délégation de cinq Combiers, représentants du tourisme, des autorités politiques, de l’économie et du sport, s’était rendue à Vidy pour le grand moment. Une petite heure avant le dénouement, Dominique Rochat, président du Ski-Club Vallée de Joux, soulignait la qualité de la présentation faite par les émissaires lausannois -le conseiller fédéral Ueli Maurer en tête- en Malaisie, qu’il avait suivie durant la nuit. «Il n’y avait pas photo entre Brasov et Lausanne. Ça m’a rendu confiant», glissait le fondeur. Pourtant, tout le monde craignait encore une mauvaise surprise: dans le sport, rien n’est joué d’avance.

Laurence Leuba, la femme du chef du Département de l’économie et du sport du Canton Philippe Leuba, est émue aux larmes. © Michel Duvoisin

Laurence Leuba, la femme du chef du Département de l’économie et du sport du Canton Philippe Leuba, est émue aux larmes.

Elle n’aura pas lieu. Lausanne 2020 a écrasé sa concurrente roumaine 71 voix contre 10. «On était tous tendus, réagissait, à chaud, Cédric Paillard, le directeur de l’Office du tourisme combier. Je suis heureux pour le comité d’organisation, pour la ville de Lausanne, le canton, les destinations touristiques et la vallée de Joux.»

A la Vallée, où se dérouleront les épreuves de ski de fond, cela signifie que tout le monde va devoir se mettre vite au travail pour être prêt le moment venu. «Ces derniers mois, on a pris les devants. On a déjà imaginé des solutions, rassurait le président du Ski-Club. Tout devra être parfait en automne 2019. Ça nous laisse quatre ans.»

Explosion de joie à la Maison du Sport, à Lausanne. © Michel Duvoisin

Explosion de joie à la Maison du Sport, à Lausanne.

Il va, par conséquent, falloir attendre les exigeances du CIO et des organisateurs, puis créer de nouvelles pistes et infrastructures à la Thomassette, et les tester en conditions de compétition. «On va organiser des épreuves régionales et nationales, se projetait Dominique Rochat. C’est hyper motivant!» Et Eric Duruz, président de l’ADAEV, association pour le développement économique, de lui emboîter le pas: «Quand on se souvient le succès de Gymnaestrada, à Lausanne, ce résultat est enthousiasmant. C’est un bel élan.»

Un élan que ne manquera pas de prendre Robin Triponez, jeune fondeur de talent du Ski-Club Vallée de Joux, qui aura l’âge de participer aux JOJ, dont les athlètes ont entre 14 et 18 ans, en 2020. Vendredi, il était présent, avec sa soeur Maëline et son frère aîné Loïc, à la Maison du Sport: «Je vais m’entraîner fort pour y être, promettait le jeune homme de 12 ans, affichant un immense sourire après le résultat. J’ai déjà beaucoup plus envie de travailler depuis que je suis au courant de la candidature.» C’est aussi ça, les Jeux.