Le Cinéma Royal gagne à la loterie

Pas loin de jeter l’éponge à cause de soucis comptables, Adeline Stern, l’exploitante dévouée du grand écran sainte-crix, a reçu une aide bienvenue pour cet exercice.

Adeline Stern va continuer à être l’âme du Royal.

Exploitante indépendante du Cinéma Royal depuis douze ans, Adeline Stern a pour habitude de composer avec peu de moyens. Elle trouve sa satisfaction dans les rencontres réalisées et la reconnaissance exprimée par la population locale. Ces perspectives l’ont convaincue de poursuivre l’aventure, malgré une conviction fortement ébranlée en raison de tracasseries d’ordre économique.

«J’en ai eu sérieusement marre de prendre des risques et de me retrouver avec des problèmes de finance. Je travaille désormais avec une autre fiduciaire. La situation a été rétablie et la Loterie romande nous accorde 10 000 francs pour les événements annuels», se réjouit Adeline Stern.

Qu’elles soient dédiées à une thématique, avec la participation de spécialistes, à consonance musicale en lien avec le 7e art, ou sous forme de rencontres avec des cinéastes, ces quarante dates attirent un public venu de loin à la ronde. «Le cinéma subsiste également grâce à cela, car le bassin de population de Sainte- Croix ne suffit pas à le faire tourner», souligne l’exploitante du Royal.

A pied d’oeuvre lors de ces événements, Adeline Stern voit d’un bon oeil l’apport financier qui lui permettra de se décharger de certains aspects, comme l’hébergement chez elle des intervenants. «L’accueil et le partage restent néanmoins centraux au Royal», précise-t-elle.

Avec plus de 14 000 entrées l’année dernière, le cinéma sainte-crix a vécu une bonne année, bien qu’en deça des résultats obtenus en 2012 (16 000 visiteurs). La réouverture du cinéma Bel- Air, à Yverdon-les-Bains n’a, selon Adeline Stern, pas eu d’impact sur l’exploitation du Royal, à une exception près. «Il y a eu une forte incidence en ce qui concerne Opéra Passion. Cette offre est diffusée en direct à Yverdon, en différé à Sainte- Croix. Nous n’allons pas la reproposer », indique l’exploitante du Balcon du Jura. Elle tient cependant à souligner l’excellente collaboration prévalant entre les deux cinémas, qui travaillent en bonne intelligence au niveau de leur programmation.