Le Sainte-Crix Raoul Savoy en quête de sérénité au MC El Eulma
4 mars 2013Football – L’entraîneur nord-vaudois s’est engagé jusqu’à la fin de la saison avec le club algérien, actuel dixième de Ligue 1. Il espère pouvoir y officier «normalement», après des aventures mouvementées.
«D’après ce qu’on m’a dit, il s’agit d’un club très bien géré, qui n’a pas de soucis de trésorerie ou de guerre d’influences.» Les valises de Raoul Savoy sont prêtes, son avion pour l’Algérie décollera dans quelques heures à peine, quand il raconte le nouveau défi qu’il s’apprête à relever: redynamiser l’équipe du MC El Eulma qui, après un bon début de championnat, ne pointe qu’au dixième rang du classement de Ligue 1.
Le technicien sainte-crix continue: «On m’a dit que le club était si correct avec ses joueurs que ceux-ci ont presque tendance à s’endormir.» A se laisser aller dans la routine, en fait: un danger de confort dont les expériences récentes de Raoul Savoy l’ont immunisé. Le Nord-Vaudois va de péripéties en aventures rocambolesques et, même si les dirigeants d’El Eulma ont fait appel à lui, jusqu’à la fin de la saison dans un premier temps, pour sa réputation d’homme de poigne, il aspire lui à pouvoir faire son boulot dans un climat de sérénité.
Retour à Oran
Le dernier épisode de sa saga mouvementée d’entraîneur globe-trotter avait déjà pour décor l’Algérie, et plus précisément Oran, où il avait déjà officié par le passé, sauvant le MCO de la relégation. De retour en septembre 2012, il a dû travailler dans un contexte difficile, plusieurs personnes luttant pour diriger le club. Le 9 octobre, il adresse un communiqué aux médias locaux pour justifier la démission qu’il vient de présenter «au vu de la situation absurde que traverse le club depuis plus d’un mois et qui malheureusement semble s’envenimer, se bloquer et se compliquer plus encore de jour en jour».
Il faut dire que l’homme sort, pour ainsi dire, d’une situation pas moins compliquée à Neuchâtel Xamax, où, pendant la fin de la présidence de Bulat Chagaev, il a été délégué à la première équipe, collaborant de près avec l’entraîneur Víctor Muñoz («on s’appelle tous les jours encore aujourd’hui!», glisse-t-il) et se retrouvant souvent en première ligne face aux médias.
Après toutes ces expériences mouvementées, l’entraîneur sainte-crix aspire donc à un peu de quiétude, mais il ne se fait guère d’illusion. «Cela reste le foot. Tout va très vite. Même si j’ai une option pour une année supplémentaire, je n’ai pour l’instant qu’un contrat de trois mois», précise-t-il. Objectif: redonner du mordant à une équipe qui en manque depuis quelques temps et, si les choses se passent vraiment bien, décrocher une place en Coupe des Confédérations.
Pressenti au Kenya
Avant de s’engager à El Eulma, Raoul Savoy a été parmi les principaux candidats au poste de sélectionneur de l’équipe nationale kenyane, où le Français Henri Michel avait déçu. La décision de la Fédération tardant à arriver, Raoul Savoy a changé son fusil d’épaule: «Ce sera pour une prochaine fois!»
Gourmi cartonne
Dans un autre club de Ligue 1 algérienne, un joueur pas inconnu dans le Nord vaudois cartonne actuellement: Kaled Gourmi. Ancien du FC Baulmes et d’Yverdon Sport ayant également transité par les Young Boys, le remuant ailier a rebondi à l’ES Sétif après la relégation du club de la Cité thermale en 1re ligue. Il s’est tout de suite fait une place au sein de l’équipe, signant 19 apparitions et marquant deux buts la saison dernière, un titre de champion d’Algérie à la clé. Cette année, l’ES Sétif caracole en tête du championnat avec sept points d’avance sur son dauphin. Kaled Gourmi a joué 21 des 22 matches disputés jusqu’ici par son équipe et a marqué un but, participant donc largement à la quête d’un deuxième titre consécutif.