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L’énigmatique retour d’une enseigne
La disparition de l’enseigne qui ornait le mur de l’ancienne auberge de La Balance, en 2001, avait créé l’émoi à Vuiteboeuf. © Michel Duperrex

L’énigmatique retour d’une enseigne

30 novembre 2018
Edition N°2386

Subtilisée il y a dix-sept ans, la pancarte du bâtiment de La Balance a mystérieusement réapparu, à la fin du mois d’octobre. A l’époque, sa disparition avait provoqué l’émoi dans le village.

Elle avait disparu mystérieusement il y a dix-sept ans, avant de faire sa réapparition dans la nuit du 26 au 27 octobre dernier. Et nul ne sait qui est passé en catimini à Vuitebœuf pour déposer l’enseigne de La Balance devant le bâtiment qui abritait jadis le café éponyme. «Je l’ai retrouvée sous un drap, posée sous le couvert qui se trouve devant mon atelier, raconte Florian Jaccard, l’actuel propriétaire des lieux. Je n’ai aucune idée de qui a pu la ramener!»

A l’époque, cette disparition avait désespéré les membres du groupe théâtral de La Balance, qui avaient lancé un appel dans le journal local pour tenter de remettre la main sur le panneau. Cette pancarte faisait la fierté de la troupe, qui avait obtenu de son détenteur qu’il la leur prête pour l’accrocher au-dessus du théâtre (lire encadré). Et c’est durant la nuit précédant l’ultime représentation de leur dernier spectacle – une supplémentaire agendée le 23 mai 2001 – qu’elle avait été subtilisée.

Le 5 juin 2001, dans La Presse Nord vaudois (voir médaillon), le metteur en scène Antoine Menthonnex confiait que les comédiens avaient tout d’abord cru à une farce avant de se faire à l’idée que leur «plus beau bijou» s’était volatilisé. Il expliquait en sus que la pancarte «était solidement accrochée à deux mètres du sol. Il fallait donc être équipé d’une échelle et d’un tournevis pour aller la chercher».

Avec son retour énigmatique, les hypothèses les plus diverses refont surface à Vuitebœuf. Ce d’autant que la façade du bâtiment de La Balance a été rafraîchie tout récemment. Une réfection qui a peut-être agi comme un appel au retour de son enseigne.

Pascal Fossatti