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L’hiver serein du FC Le Mont

5 février 2016

Football – Challenge League – L’effectif est resté stable et les conditions ont été excellentes durant la préparation: l’équipe de Claude Gross est prête à retourner au combat.

Le Mont est de retour à la Pontaise, demain, où il avait déjà cueilli un point durant l’automne. © Champi -a

Le Mont est de retour à la Pontaise, demain, où il avait déjà cueilli un point durant l’automne.

Habitué aux entre-saisons animées depuis son retour en Challenge League, le FC Le Mont a, cette fois, passé un hiver tout ce qu’il y a de plus calme, avec peu de mouvements. Cinquième du championnat, auteur d’une bonne première partie d’exercice, la formation de Sous-Ville a, semble-t-il, trouvé sa place au sein de la division. Une sérénité, en coulisse, qui ne fera pas oublier la réalité du terrain: le choses sérieuses reprennent dès dimanche (15h), et pas par un match lambda, mais par le derby face au Lausanne-Sport, à la Pontaise.

La préparation

D’un hiver au suivant, les choses ont considérablement changé. Ballotté d’un lieu à un autre, l’an dernier, et alors SDF, Le Mont a cette fois passé un mois de janvier idéal sur le terrain synthétique de Chavannes-près-Renens, dans des conditions climatiques franchement agréables. «Ça fait un sacrée différence. On avait certainement payé cette préparation difficile en commençant avec quatre matches zéro point, il y a une année», se souvient l’entraîneur Claude Gross (en médaillon).

Un bon sentiment qui ne s’est pas forcément traduit dans les résultats des trois matches amicaux disputés. Tous se sont soldés par une défaite, sans que l’équipe ne trouve le chemin des filets (0-1 contre Xamax, 0-3 contre Sion et 0-5 contre Young Boys). «Mais on a choisi des adversaires de Super League pour se mettre en difficulté, tempère le technicien. On a réalisé une très bonne première mi-temps contre YB, mardi, et je compte m’appuyer là-dessus.» L’ancien joueur du FC Orbe n’est pas inquiet du zéro pointé de ses attaquants. Il l’explique par la valeur des adversaires rencontrés, tout en soulignant que ses hommes se sont créé des occasions.

Le mercato

S’il y a eu beaucoup de mouvements dans la plupart des clubs de Challenge League, les choses ont été bien plus tranquilles du côté du FC Le Mont. Le club du président Serge Duperret n’a, jusque-là, apporté que deux retouches à son effectif. Tandis que l’ailier Adrian Alvarez est parti à Lausanne et que le défenseur Ferid Matri, toujours blessé -il souffre d’une pubalgie récurrente-, s’en est retourné à Lucerne, le latéral Denis Markaj (provenant de Lugano, bien qu’appartenant à Aarau) et l’ailier Arthur Njo-Lea (Stade Rennais) débarquent à Sous- Ville. «On engagera éventuellement encore un joueur offensif, mais uniquement en cas de grosse opportunité, tranche Claude Gross. Cette campagne est la preuve qu’on gagne en stabilité. On a déjà réalisé les retouches nécessaires en début de saison. On a la qualité et la quantité.»

L’entraîneur est persuadé que Njo-Lea, un jeune formé à Team Vaud «qui s’est un peu perdu à Rennes», remplacera avantageusement Alvarez. «Il est très rapide», prévient-il. Avec Markaj, Le Mont pense avoir déniché un titulaire au poste de latéral gauche (même si le bonhomme est droitier, il est habitué à jouer sur l’autre flanc). Il a été libéré par Lugano après l’arrivée d’Alioski (Schaffhouse).

La reprise

Le leader Lausanne-Sport à la Pontaise, puis son dauphin Wil à l’IGP Arena: le calendrier de la reprise n’est pas tendre avec Le Mont. «Tout le monde me dit que c’est mieux de commencer contre les favoris, car ils ne sont pas prêts. J’espère que ça se vérifiera, lance, malicieux, Claude Gross. Si on arrive à gratter quelques points, ça laissera entrevoir de belles choses. Sinon, on retroussera les manches. Notre mauvais début d’il y a une année ne nous avait pas empêché de finir en trombe.» Ce qui est certain, c’est que les Montains ne vont pas y aller à la retirette: «Peu importe le temps et l’état du terrain, on est prêts à aller au combat.» Le LS est prévenu.

Le cas Bienne

Au bord de l’implosion, le FC Bienne a laissé partir bon nombre de ses joueurs. De quoi en faire un candidat à la relégation (sur et hors du terrain) et, ainsi, assurer le maintien aux Montains? Claude Gross élude le volet sportif: «Nous, nous regardons devant. Si on se maintient, ce sera par nous-mêmes.» Il ne cache pas, par contre, son agacement devant la situation: «Quand je vois, au Mont, les garanties qu’on nous demande à chaque franc sorti, je ne comprends pas qu’il puisse y avoir de tels problèmes financiers avant Noël. A Bienne, l’équipe a déjà été sauvée par la faillite de Servette l’an passé. Visiblement, certains n’ont pas appris de leurs erreurs. Ce n’est bon ni pour l’image du foot ni pour la ligue, si on doit se retrouver à neuf. Pour personne, en fait.»

 

L’infirmerie

Claude Gross ne pourra pas compter sur Orhan Mustafi (blessé, il sera encore indisponible environ dix jours) contre le LS. Matt Moussilou, lui, revient gentiment à niveau.