Patrick Isabella de retour à Yverdon

Football – 1re ligue classic – Enfant de la Cité thermale et ancien joueur d’YS, où il a débuté avec la «une» à 16 ans, l’entraîneur d’Azzurri 90 Lausanne s’attend à un match disputé demain, à 17h, au Stade Municipal.

Patrick Isabella.

Patrick Isabella est un enfant d’Yverdon-les-Bains. Il y est né et il y a posé les premiers jalons d’une carrière de footballeur professionnel qui le mènera jusque dans l’élite et à l’étranger. Il confesse volontiers un attachement particulier au club où il a fait ses premiers pas. Mais demain, à 17h, au Stade Municipal, il ne souhaitera pas une victoire locale. Depuis le début de la saison, il est l’entraîneur des néo-promus d’Azzurri 90 Lausanne, bien décidés à relancer au plus vite une saison qui avait merveilleusement bien débuté, avant que la machine ne s’enraye : lors des sept derniers matches, les Lausannois n’ont enregistré que trois points.

Au classement, ils sont à égalité avec leurs adversaires du week-end qui, eux, ont cassé leur propre série noire voilà quinze jours. «Mais même si nos résultats ne sont pas à la hauteur, nous sommes bons, souligne Patrick Isabella. Nous jouons bien et nous créons une multitude d’occasions, mais nous n’arrivons pas, ces temps, à concrétiser.»

L’entraîneur des Azzurri s’attend à un match difficile en terres nord-vaudoises. «Compte tenu du classement, cela risque d’être assez tendu. Cela va se jouer sur des détails, sur la concentration, sur l’envie», estime- t-il. Comme tant d’autres, il souligne l’homogénéité d’un championnat où les équipes sont toutes susceptibles de se voler des points. Yverdon Sport cette saison ? «J’ai vu deux matches, mais c’était avant l’arrivée de Vittorio Bevilacqua. Chaque entraîneur amenant sa philosophie, l’équipe que j’ai vu jouer n’est pas celle que nous allons affronter. Mais je sais qu’elle peut compter sur de bons joueurs.»

Avant de s’engager avec le club lausannois, Patrick Isabella a bien failli devenir l’entraîneur d’Yverdon Sport l’été dernier. Mais un autre ancien attaquant -Adrian Kunz- a finalement été nommé. Seulement partie remise ? «On ne sait jamais ce qui va se passer en matière de football. Mais ce qui est sûr, c’est que je suis aujourd’hui à Azzurri et que je m’y sens bien», assure-t-il.

En LNB à 16 ans et demi

Car Yverdon Sport est bien un club spécial pour lui. Il y a fait ses classes et a marqué les esprits en débutant, sous le maillot de la «une», à 16 ans seulement, en 1re ligue. Quelques mois plus tard, le club fête une promotion et, ses 17 bougies pas encore soufflées, il devient un des plus jeunes joueurs de l’histoire à fouler une pelouse de deuxième division, sous les ordres de Bernard Challandes. «J’ai l’impression que c’était encore plus dur, à l’époque, d’arriver en tant que jeune dans une équipe de LNB. Il y en avait deux ou trois par équipe, les autres étaient des éléments confirmés, dont de très bons étrangers. A mon avis, le niveau a reculé, depuis», estime-t-il.

Oui, Patrick Isabella a de bons souvenirs au Stade Municipal. Il espère en garder un nouveau de la rencontre de demain. Mais cette fois, ce serait au détriment d’Yverdon Sport.

Le coup de fil

La journée de 1re ligue en deux téléphones

Yverdon Sport – Azzurri 90 Lausanne, samedi à 17h au Stade Municipal. Vittorio Bevilacqua, entraîneur à Yverdon : «Toye, Karam, Momo et Kazangba sont blessés, tandis que le gardien Sugar est absent. Du coup, c’est Jeremic qui va garder la cage. L’effectif devient un peu juste, je fais donc attention à l’intensité des entraînements pour éviter les blessures. Pour samedi, je suis confiant. Si nous gagnons, nous revenons au contact de la première moitié du classement.»
Naters – Bavois, dimanche à 14h30 au Stapfen. Luc Lenoir, assistant à Bavois : «Gilardi (cuisse) et Malgioglio (dos) sont incertains, tandis que Rachane est suspendu (quatre avertissements). Luckhaupt s’est blessé en jouant avec la deux. A Naters, nous allons essayer de faire quelque chose, d’autant que nous évoluons plus libérés à l’extérieur qu’à la maison, ces temps. En face, on s’attend à du costaud.»