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Pétition de poids contre les restrictions

24 octobre 2013

La pétition contre la suppression de places de parc à la rue de la Plaine et à la rue du Valentin a recueilli 3000 signatures.

Jean-David Chapuis, président du Conseil communal d’Yverdon-les-Bains, a reçu la pétition des mains de Jean-Pierre Vuadens et Gérard Roy, deux commerçants très actifs de la rue de la Plaine.

Alors que la consultation du nouveau règlement communal en matière de stationnement est en consultation, les commerçants de la rue de la Plaine ont remis hier au président du Conseil communal, Jean-David Chapuis, la pétition lancée à la fin de l’été pour s’opposer à la suppression d’une quinzaine de places de stationnement sur la placette située devant la laiterie, et de quelques autres dans la première partie de la rue du Valentin, entre la Brass’ry (ex-«Le Suisse») et le Blue Sky.

Cette pétition a recueilli plus de 3000 signatures, ce qui doit faire office de record pour une opération de ce genre. «Nous avons attaché le paquet avec un joli ruban bleu, parce que cette couleur est politiquement neutre», relevait, avec une pointe d’humour, le pharmacien Jean-Pierre Vuadens. Et d’ajouter : «On s’est fait piquer soixante signatures… avec le stylo.»

Clients hostiles

Le projet municipal visant à supprimer le stationnement sur l’espace situé près du canal Oriental n’est pas nouveau. Lorsqu’il a été évoqué une première fois, lors de la précédente législature, il avait déjà soulevé une vive opposition, concrétisée par une pétition qui avait recueilli quelque deux mille signatures.

C’est dire que l’hostilité au projet municipal n’a pas diminué. Les promoteurs de la pétition relèvent d’ailleurs, sur la base de conversations qu’ils ont eues avec les signataires, que l’effet «Stop aux bouchons» se poursuit. «On remarque que les gens en ont vraiment ras-le-bol de la politique communale en matière de trafic et de stationnement. Cette année, les gens signent facilement et avec rage», relève Jean- Pierre Vuadens.

Gérard Roy déplore pour sa part le projet municipal. Tout en admettant qu’il faut bien que les travaux se fassent, il relève que les chantiers en cours à la rue de la Plaine conduisent à la suppression, de fait, de places de parc.

Où est l’argent ?

Gérard Roy s’interroge par ailleurs sur la destination de l’argent affecté ou perçu pour le stationnement : «Lorsque j’ai effectué les travaux de transformation de mon immeuble, j’ai payé 30 000 francs pour des places de stationnement. Je devrais avoir la garantie de disposer de places de parc pour mes clients, alors qu’on en supprime !»

La pétition remise hier sera sans doute transmise à la commission des pétitions du Conseil communal. A suivre…

 

Même l’ambassadeur de Chine en Suisse

L’attrait de la ville-centre

Le rôle d’une pétition est bien sûr d’influencer un projet. Mais l’opération rééditée par les commerçants de la rue de la Plaine a un autre mérite. Elle témoigne de la solidarité entre indépendants -quelque 400 signatures ont été récoltées par les commerçants de la rue du Lac-, et elle est un révélateur du rôle joué par une ville-centre. En effet, de très nombreux signataires proviennent des villages, voire des cantons, voisins. Ils font, rue de la Plaine, des achats bien spécifiques. Il arrive même à l’ambassadeur de Chine en Suisse de fréquenter cette rue.