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Pins noirs ou pins sylvestres?
Un groupe de pins sylvestres à la plage d’Yverdon-les-Bains.

Pins noirs ou pins sylvestres?

6 février 2025 | Texte et photos: Georges Pury
Edition N°3886

Notre paysagiste s’intéresse cette semaine aux deux espèces principales de pins.

La saison morte est une saison bien vivante pour les arbres qui gardent leur feuillage en hiver. Nous avons dernièrement passé en revue les sequoias, abies et piceas, chacun figurant parmi les grands conifères. Il y en a encore d’autres, bien représentés chez nous, comme les deux espèces principales de pins: le pin sylvestre et le pin noir. Les deux ont d’ailleurs également des variétés naines qui croissent plus en largeur, que nous étudierons dans un autre numéro.

Le pin sylvestre est très répandu, aussi bien en forêt, parc ou jardin. Il peut atteindre une hauteur de 20 mètres, avec un tronc dégarni lorsqu’il est en groupe, ou ne dépassant pas 10 mètres et formant un beau buisson, presque aussi large que haut lorsqu’il est isolé. Le tronc est gris-brun, très flexible et résistant au vent. C’est plutôt au niveau des racines qu’il peut céder en cas de tempête, surtout dans les terrains sableux des bords de lac. Il peut aussi être parasité par les chenilles de la processionnaire du pin, qui construisent de gros nids de toiles et se déplacent en procession. Attention à ne pas les toucher, leurs poils sont urticants!

Le pin noir est plus massif, son feuillage plus sombre. Il est aussi davantage planté dans les parcs ou jardins, on le rencontre plus rarement en forêt. De loin, on différencie facilement les pins noirs ou les pins sylvestres par ces critères de couleur de tronc et de feuillage, ainsi que par une charpente plus rigide chez le pin noir. Parfois, il peut former plusieurs troncs proches de la base et devenir très large à faible hauteur. A l’origine, le pin noir était essentiellement européen, appelé également «pin noir d’Autriche», mais il a ensuite été planté en Amérique du Nord, où il s’est également propagé.

Le pin de l’Himalaya, aussi…

En plus du pin sylvestre et du pin noir, un autre grand pin se trouve parfois dans nos parcs et atteint une grande dimension (plus de 20 mètres). Il s’agit du pin de l’Himalaya, aux grandes aiguilles vert bleuté.

Les pins produisent un bois de bonne qualité mais ils sont commercialisés à grande échelle dans des pays à bas revenus, ce qui pénalise nos sylviculteurs et les force à abandonner cette production.

Par contre, les pins font toujours partie des arbres les plus appréciés pour leur rôle décoratif, particulièrement en hiver, alors que les arbres caducs ont perdu tout leur feuillage.

Dans un prochain article, nous reviendrons sur les variétés de pins aux formes ou dimensions particulières, ainsi que ceux d’origine plus méridionale.