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Retour aux sources
Les répétitions avancent bon train, de septembre à décembre, deux fois par semaine. cly

Retour aux sources

12 décembre 2024 | Texte: Robin Badoux
Edition N°3851

Le Cercle Littéraire Yverdon (CLY) prépare son nouveau spectacle. Un retour aux sources avec une pièce un brin moins ambitieuse que la précédente, mais qui présente quand même son lot de défis et de bonnes surprises.

Il est important d’être constant. En ce sens, le CLY fait figure de bon élève avec plus de cent ans de présentations de pièces de théâtre, qui se jouent souvent à guichets fermés. L’importance d’être constant, c’est aussi le titre du prochain spectacle que prépare la troupe du CLY. Une pièce d’Oscar Wilde créée en 1895 et qui fait la part belle aux quiproquos et où on se joue de la société victorienne de l’époque, avec des jeux d’esprit et de langage qui résonnent de manière frappante, aujourd’hui encore. «Oui, c’est vrai que cette pièce résonne étrangement avec notre société. Les humains restent des humains après tout», rigole Florence Fleurimont, nouvelle présidente du CLY depuis le début de l’année.

Les ambitions à la baisse?

Comparée au spectacle précédent, la comédie musicale Cabaret, présentée à l’occasion des 100 ans du CLY, la pièce d’Oscar Wilde de cette année semble moins ambitieuse. Un retour aux sources pour le CLY, avec un classique bien connu de la comédie anglo-saxonne, qui lui permet de souffler, notamment en cette année de transition au niveau de la présidence.

«On réalise petit à petit tout le travail que l’ancien président accomplissait pour le CLY. Heureusement, la transition se passe bien et les membres du comité travaillent de manière harmonieuse. Après, Denis Jaccard reste un membre du CLY et jouera dans la prochaine pièce. Il n’est pas parti en claquant la porte et garde toujours un œil sur nous pour voir si tout se passe bien.»

Comédie futile pour gens sérieux

Ainsi, les répétitions avancent bien au Village 48, au rythme de deux séances en moyenne par semaine depuis le mois de septembre. «Le projet reste malgré tout ambitieux, soutient la présidente. Le texte demande beaucoup de travail car c’est un langage du XIXe siècle qui doit rester vivant.»

Costumes et décors prennent forme également, et les comédiens et comédiennes travaillent désormais avec des robes et vestons anciens afin de se rapprocher au mieux de cette époque victorienne qu’Oscar Wilde s’est plu à tourner en dérision. «Il a un humour très particulier, assez piquant avec des petites touches bien ciblées. Il pose un regard moqueur sur la société de son époque, mais le ton reste léger au final», continue Florence Fleurimont.

Le tout forme une comédie où se mélangent l’élégance de l’aristocratie anglaise et un humour piquant, dans une ambiance à la Downton Abbey.

Un choix stratégique

Vincent Jaccard se retrouve une nouvelle fois aux commandes de la mise en scène. C’est d’ailleurs sur ses épaules que repose généralement le choix des pièces qui seront jouées par le CLY.

Cette année, en raison d’un retard dans l’annonce de la saison du Théâtre Benno Besson – où le CLY présente depuis très longtemps ses pièces – le choix de L’importance d’être constant tombait bien, avec des décors assez légers.

Mais comme tous les ans, c’est souvent le nombre de volontaires prêts à s’investir qui définit le spectacle qui sera retenu. D’ailleurs, il peut être bon de rappeler que le CLY reste ouvert à toutes et tous. «Il y a eu quelques nouvelles entrées à la suite de Cabaret. Nous sommes toujours ouverts aux nouvelles recrues, c’est un bon moyen d’apporter du dynamisme à la troupe», conclut Florence Fleurimont.


Infos pratiques

L’importance d’être constant

D’Oscar Wilde. Présenté par le CLY. Mise en scène de Vincent Jaccard.

31 décembre (21h), 2 janvier (14h30), 3 janvier (20h), 4 janvier (20h).

Théâtre Benno Besson.

Réservations: theatrebennobesson.ch