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Sandrine Mauron: «La Suisse peut aller jusqu’en quarts de finale»

10 juin 2015

Football – La jeune et talentueuse Nord-Vaudoise du FC Zurich, membre du cadre élargi de la sélection nationale, suit le Mondial du Canada avec une attention toute particulière.

Sandrine Mauron dans ses oeuvres, avec l’équipe de Suisse M19. DR

Sandrine Mauron dans ses oeuvres, avec l’équipe de Suisse M19.

Mardi matin, il est 4h. Sandrine Mauron et quelques-unes de ses amies et coéquipières du FC Zurich sont réveillées, devant la télé. Et pour cause: la Suisse jouait le premier match de Coupe du monde de son histoire, face au Japon. «Pour notre génération, c’est exceptionnel de voir l’équipe nationale en lice au Canada», s’enthousiasme la footballeuse de Valeyres-sous-Montagny.

Ces dernières semaines ont été longues, mais l’attente a valu la peine. «C’est la première qualification, alors il y a beaucoup de reportages qui sont réalisés autour de l’équipe, du foot féminin. Cela donne une belle image et témoigne de l’évolution de ces dernières années, ajoute la plaque tournante du FCZ. Panini a d’ailleurs édité la deuxième édition de son livre de vignettes autocollantes pour un Mondial féminin.» Sandrine Mauron l’a complété, bien évidemment.

Sur le terrain, les Helvètes ont séduit, même si elles ont finalement été vaincues. «Mais c’était face aux tenantes du titre, aux championnes du monde!, coupe Sandrine Mauron. Les Suissesses étaient un peu nerveuses au début, mais elles ont ensuite vraiment bien joué. Elles voulaient créer l’exploit. Il n’a pas manqué grand-chose.» La Nord-Vaudoise pense, notamment, à cette énorme occasion dans les arrêts de jeu, quand Ramona Bachmann a touché les étoiles plutôt que les filets.

Une performance qui pousse Sandrine Mauron à l’optimisme: «Je crois beaucoup en cette équipe. Avec le football que les filles ont présenté, elles peuvent aborder confiantes les deux prochaines rencontre face à l’Equateur, puis au Cameroun. Compacte en défense, rapide en contre et capable de marquer beaucoup de buts -Ramona Bachmann et Lara Dickenmann ont ce petit truc devant les goals-, la Suisse peut aller jusqu’en quarts de finale, à mon sens.»

L’ancienne d’Yverdon Féminin parle en connaissance de cause, elle qui, l’hiver dernier, a participé à un stage avec l’équipe nationale. Elle était d’ailleurs de piquet sur la liste pour le Mondial de la sélectionneuse Martina Voss-Tecklenburg. «L’équipe est jeune, mais compte sur plusieurs joueuses très expérimentées, qui évoluent en Bundesliga, le meilleur championnat d’Europe, si ce n’est du monde, affirme la réserviste. D’une manière générale, il y a une belle fraîcheur depuis l’arrivée de la nouvelle entraîneur. Les résultats parlent pour elle.»

La saison de rêve

Sandrine Mauron espérait évoluer en Ligue des champions en s’engageant au FC Zurich, l’été dernier. Pourtant, le rêve aurait pu tourner au cauchemar quand, au mois d’août, elle s’est blessée à un genou. Heureusement, la demi offensive s’est rapidement remise de sa blessure, faisant son retour début novembre. Elle est même entrée pour quinze minutes, devant 4000 spectateurs au Letzigrund, en quarts de finale de la C1, contre Glasgow. «C’était génial», lance celle qui, peu après, a été convoquée en stage avec l’équipe de Suisse A.

Ce printemps, elle a gagné sa place de titulaire au sein de la meilleure formation du pays. La Nord-Vaudoise du FCZ a ainsi remporté le championnat et la Coupe avant d’évoluer, en avril, avec la sélection M19, en Irlande. «Ça a été une saison incroyable, malgré trois mois compliqués au début», s’émeut Sandrine Mauron, 18 ans et déjà aux portes de l’équipe A.

Manuel Gremion

 

Cruelle défaite face aux Japonaises

L’équipe de Suisse s’est inclinée 1-0 face au Japon, pour son entrée en lice au Mondial dames. Une défaite au goût amer pour la sélection helvétique qui méritait mieux.

A Vancouver, devant plus de 25 000 spectateurs, la décision est tombée à la 29e minute. La gardienne Gaëlle Thalmann, finalement préférée à Stenia Michel, a accroché Ando dans sa surface. La Bulloise a été avertie de manière sévère par l’arbitre et n’a pas pu arrêter le penalty d’Aya Miyama.

Les Suissesses ont brillé par moments face aux tenantes du titre. Les joueuses de la coach Martina Voss-Tecklenburg ont largement dominé la deuxième mi-temps et auraient mérité l’égalisation.

Ramona Bachmann, la plus remuante des attaquantes suisses, a manqué une occasion en or à la dernière minute du temps supplémentaire. L’ailière de Rosengard (Suède), dans la surface de réparation, a tiré au-dessus de la cage alors que le but était largement ouvert.

La Suisse est toujours en course pour une qualification. Son prochain adversaire sera l’Equateur, dans la nuit de vendredi à samedi. Les Sud-Américaines ont subi un large revers 6-0 face au Cameroun pour leur premier match.