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Le sol tremble aux Anciens Arsenaux

26 avril 2017
Edition N°1983

Yverdon-les-Bains – La première phase du chantier du collège des Rives a débuté il y a environ deux semaines. Une quinzaine d’ouvriers s’affairent à préparer le sous-sol gorgé d’eau pour y installer les fondations du bâtiment.

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Les ouvriers de l’entreprise Marti sont habitués à couler des pieux de fondation d’une trentaine de mètres. ©Michel Duperrex

Les ouvriers de l’entreprise Marti sont habitués à couler des pieux de fondation d’une trentaine de mètres.

Le sol tremble sous nos pieds, alors qu’un brouhaha incessant fait siffler les oreilles des passants. Juste au-dessus de nos têtes, le drapeau vaudois flotte, accroché à un drôle de mât haut d’une quarantaine de mètres. Il s’agit du bras de «Fundex F12SE», un engin qui fore sans peine le terrain du site des Anciens Arsenaux, pour y couler des pieux de béton d’une trentaine de mètres de profondeur. Au total, l’immense machine installera 109 piliers ferraillés pour soutenir les fondations du futur collège des Rives.

Casqué et équipé d’un gilet jaune, Jacques Bovet, responsable d’immeubles au sein du Service de l’urbanisme et des bâtiments communal et chef du projet, traduit le bal mécanique : «Lors de cette première étape, les ouvriers installent des pieux de fondation installés dans le sous-sol gorgé d’eau. En parallèle, ils ceinturent le chantier à l’aide de palplanches, afin de sécuriser la zone de fouille.»

La devise «Liberté et Patrie» flotte au-dessus du chantier. ©Michel Duperrex

La devise «Liberté et Patrie» flotte au-dessus du chantier.

Permettant les travaux de terrassement, l’enceinte ainsi formée est un moyen «plus simple et plus rapide » souvent mis en place lorsque le sous-sol abrite des nappes phréatiques.

«La phase de creuse est la plus compliquée, puisque elle peut nous confronter à plusieurs inconnues. Ici, nous pourrions mettre à jour un site archéologique par exemple», explique Jacques Bovet.

Mais rien n’indique qu’une quelconque inconnue vienne perturber l’avancée des travaux. Cette première étape de préparation du chantier se terminera entre fin juin et mi-juillet. Puis, jusqu’à fin août, viendra la pose du radier, une dalle de béton de propreté, étanche, qui servira d’assise à l’école.

Chaque palplanche qui forme l’enceinte des fondations pèse quatre tonnes. ©Michel Duperrex

Chaque palplanche qui forme l’enceinte des fondations pèse quatre tonnes.

Le bruit sourd de la pelle à câble qui tape sur les palplanches, d’un peu moins de quinze mètre de long, résonnera aux abords des Rives du Lac.«Les vibrations sont terribles, j’entends les travaux jusqu’à mon bureau, qui est à 400 mètres à vol d’oiseau. Nous avons d’ailleurs posés des repères sur tous les bâtiments alentours pour y contrôler les risques de fissuration. A la fin des travaux, il faudra vérifier s’ils ne se sont pas déplacés de quelques centimètres», conclut Jacques Bovet.

 

Un coût total de 62 millions de francs

 

La société de construction Implenia a déjà décroché le contrat de de construction du collège des Rives, qui s’élève à 32 millions de francs. Pour cette première étape, elle sous-traite une partie des travaux à Marti.

Le crédit total de 62 millions prévoit la construction de cette nouvelle école, qui accueillera au total 41 salles de classe, trois salles de gymnastique et un réfectoire. Il servira également à construire une extension de la caserne du Service de défense incendie et secours régional du Nord vaudois.

L’ensemble des bâtiments seront fonctionnels dès la rentrée d’août 2019.

Bayron Schwyn