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S’unir pour pédaler
Il y avait du dénivelé à parcourir pour revenir à Sainte-Croix. Patrick Balmer

S’unir pour pédaler

19 septembre 2024 | Jessica Kormann
Edition N°3791

Les malvoyants de Suisse et de France se sont réunis à Sainte-Croix le week-end dernier, à l’occasion de la 39e rencontre de tandem franco-suisse.

«L’objectif est de faire du sport, de se rencontrer, et de passer une belle journée ensemble», expliquait Vincent Tourel, président du Groupe sportif des handicapés de la vue (GSHV), samedi. Un objectif largement atteint, puisque plusieurs dizaines de personnes se sont réunies afin de participer aux deux sorties du week-end. Avec un guide voyant à l’avant et une personne malvoyante ou aveugle à l’arrière, ce sont ainsi 25 tandems qui se sont élancés sur les 80 kilomètres du parcours de samedi, puis les 35 de celui de dimanche.

Et si les deux journées ont ravis les participants, c’est que Vincent Tourel n’a pas chômé. «J’organise quasi tout, tout seul, et je suis très malvoyant, donc c’est un boulot monstre!», s’exclamait-il. Bien qu’il reçoive de l’aide, notamment dans le repérage des tracés, qu’il ne peut pas parcourir seul, Vincent Tourel gère en effet la majeure partie de l’organisation. Un travail titanesque, qui lui demande une année entière de préparation, afin de trouver entre autres un hôtel, des sponsors, et quelques bénévoles.

Une chance cependant, le week-end de tandem franco-suisse se déroule une année sur deux de l’autre côté de la frontière, ce qui décharge légèrement le président. Ce dernier ne semble cependant pas effrayé par le travail, puisque pour 2025, il rêve les choses en grand: «L’année prochaine, comme c’est le 40e, peut-être qu’on ajoutera une journée, pour marquer le coup.» L’une de ses idées est d’organiser cette prochaine rencontre en Provence, terre de son enfance.

Malgré la motivation de ses membres et de son président, le GSHV rencontre toutefois des difficultés, notamment dans le recrutement de nouveaux guides. «Avec le Covid, les pilotes qui avaient déjà un certain âge ont décidé d’arrêter tous ensemble», témoigne Vincent Tourel. Depuis, rares sont ceux qui se sont proposés. Ceux qui souhaiteraient s’essayer au rôle de pilote sont invités à contacter le GSHV pour un essai. Quant aux malvoyants, ils seront eux aussi accueillis à bras ouverts par le groupe.