Un binôme féminin en quête de l’équation auto
30 septembre 2009Sarah Dussex, de Champagne, est la navigatrice de la pilote Stéphanie Le Coultre pour la troisième saison. Les deux mordues de sports mécaniques vont tout donner pour être de la partie en Valais.

Sarah Dussex est dos au mur: pour participer au Rallye international du Valais, elle doit, avec sa pilote, encore trouver de quoi boucler le budget.
D’un côté, l’adrénaline et la passion. De l’autre, le nerf de la guerre: l’argent. La mission du binôme composé de la pilote Stéphanie Le Coultre (Gimel) et de la navigatrice Sarah Dussex (Champagne) est d’équilibrer cette équation propre au sport auto. En d’autres termes, de trouver le budget nécessaire à la pratique de leur sport favori. «Cette année, nous n’avons pour l’instant participé qu’au Rallye du Mont-Blanc et nous faisons tout notre possible pour pouvoir être au départ de celui du Valais, le dernier de la saison en Suisse», explique la Nord-Vaudoise. Mais le problème qu’elles rencontrent est commun en ces temps de morosité économique: les partenaires ne sont pas faciles à débusquer. Même pour un équipage féminin talentueux et motivé.
«Les gens ont tendance à penser que chercher des sponsors est plus facile en tant que filles, mais ce n’est pas le cas», souligne Sarah Dussex. La présence de deux femmes dans une voiture de course étonne les gens et, dans ces conditions, difficile d’être prises au sérieux. «Par contre, dans le monde du rallye, nous sommes bien acceptées, lâche la régionale. Nous sommes un équipage comme un autre.»
Il faut dire qu’elles ne sont pas tombées de la dernière pluie. Sarah Dussex a eu le coup de foudre pour le rôle de copilote il y a treize ans et reste sur une victoire en Coupe suisse dames la saison dernière avec son accolyte qui, elle, avait déjà été titrée en 2006. Egalement en lice parmi les hommes, elles figurent généralement dans la première moitié du classement.
Cinq ou six rallyes
Mais cette saison, elles n’ont pas pu rouler autant qu’elles le souhaitent. «Dans l’idéal, nous aimerions faire cinq ou six rallyes par saison. Ce sera notre objectif pour 2010 et nous allons entreprendre beaucoup de démarches pendant l’hiver pour trouver les sponsors nécessaires», note la Nord-Vaudoise.
Si elle s’investit dans cette discipline, c’est parce qu’elle y a trouvé une adrénaline toute particulière. «J’aime la vitesse et le stress que l’on ressent dans la voiture, souligne-t-elle. Et accessoirement, je ne suis pas quelqu’un de ponctuel dans la vie de tous les jours. Lors d’un rallye, la moindre seconde de retard se paie comptant, donc je dois m’astreindre à une discipline stricte.»
Avec sa pilote actuelle, la deuxième «régulière» de sa carrière, Sarah Dussex est à l’aise. «Nous détenons la clé de la réussite: nous nous faisons pleinement confiance», sourit-elle. Il ne leur manque donc que celle de quelques partenaires pour pouvoir vivre leur histoire… pied au plancher, bien sûr!