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Un Castrum enflammé et engagé

6 août 2021

Cette année, le festival culturel de l’été, le Castrum, revient en force avec une programmation des plus fidèles à l’identité de l’événement. Si le programme devait se résumer en un mot, ce serait? Diversité. Et c’est déjà le maître-mot de ce festival et de la nouvelle équipe qui en gère l’organisation depuis 2017.

Sa particularité? «L’édition 2021 mêle énormément de disciplines différentes, mais aussi des spectacles qui mélangent eux-mêmes les disciplines. On aura, par exemple, de la musique calme au temple, de la musique plus festive dans la cour, du cirque et de l’art de rue, de la danse contemporaine, une exposition ou encore un projet de déambulation sonore (lire encadré)», explique Dimitri Meier, coprogrammateur du Castrum.

Malgré les difficultés qu’engendre la pandémie dans l’organisation d’une manifestation publique, cette édition promet tout de même du choix aux spectateurs, mais aussi de la surprise et de l’interactivité. Si la programmation n’a pas rencontré d’obstacles particuliers en lien avec le Covid, elle a légèrement été raccourcie. C’est pourquoi les spectacles se joueront tous à plusieurs reprises, permettant au public d’avoir davantage d’occasions d’y assister.

«La seule chose que l’on ne pourra pas offrir, par rapport aux autres années, c’est la spontanéité. On aimait le fait de pouvoir proposer des spectacles sans que les gens ne soient au courant et qu’ils les découvrent simplement en passant dans la rue. Mais on ne pouvait pas se permettre de rassemblements sur l’espace public cette année. Cependant, cela a permis d’avoir davantage d’artistes suisses. On les a privilégiés, en regard de la situation», ajoute Dimitri Meier, qui a, en collaboration avec Damien Frei, le directeur artistique, choisi les artistes avec soin.

Ceux-ci ont notamment été sélectionnés par le biais d’un filtre thématique dans lequel les spectacles s’inscrivent. Cette particularité fait également partie de l’ADN du Castrum, qui se veut engagé et souhaite aborder des sujets de société à travers la culture. «Le but, c’est que la programmation soit accessible à tous et toutes, pas trop pointue, mais qu’elle puisse aussi faire réfléchir et questionner certains sujets de société, comme cette année avec le thème du harcèlement par exemple. Ce sont des sujets en lien avec la programmation qui seront abordés lors des tables rondes à la radio (lire encadré bleu)

Si chaque édition du Castrum présente des particularités et de la diversité, quel est l’événement à ne pas rater cette année? Selon Dimitri Meier: «Sans doute la déambulation sonore et l’exposition qui aura lieu au château. Celle-ci est particulière, car c’est un musicien qui la propose. Il a fait un album en exposition, c’est-à-dire qu’il y a aura douze œuvres qui seront douze morceaux de musique à découvrir de manière interactive. Cette expo ne ressemble à aucune autre!»

 

Le projet à ne pas rater

 

Une «déambulation sonore», voici un drôle d’intitulé pour une prestation artistique. «C’est assez particulier, car c’est un projet qui est créé exprès pour un quartier d’Yverdon, explique Dimitri Meier. Pendant une semaine, les metteurs en scène vont interviewer des habitants d’un quartier. Ils vont créer une trame sonore seulement avec ces cinq ou six témoignages de personnes très variées.» A la suite de quoi, lors des rendez-vous, les gens vont déambuler avec un casque audio sur les oreilles et écouter ces témoignages qui les guideront et leur feront découvrir un quartier d’Yverdon. «Le but est de parler de notre rapport aux rues et à la vie de quartier», poursuit le coprogrammateur du Castrum.

Les points de rendez-vous pour Les rues n’appartiennent en principe à personne et les réservations sur le site du Castrum.

 

Radio Castrum

 

Cette année, le Castrum sort vraiment le grand jeu en multipliant les disciplines, et même les moyens de communication. Le festival sera suivi par une radio. Le but? Faire participer le public, les Yverdonnois autant que les artistes invités. «C’est le projet fil rouge de cette édition», confie Dimitri Meier, à la programmation.

«Il y aura autant de tables rondes sur certains sujets travaillés en équipe que de directs, des DJs et des invités, ou encore des cartes blanches à d’autres radios associatives.»
La radio permettra notamment d’aborder les thématiques choisies par le Castrum. Le plateau se trouvera sur l’esplanade du château pendant toute la manifestation.

 

Infos pratiques

 

Dates: du 12 au 15 août

Lieu: Yverdon-les-Bains, itinérant entre intérieur et extérieur
Billetterie: la majorité des spectacles et concerts sont gratuits et ne nécessitent pas de réservation. A l’exception de quelques événements:

Entrée libre mais sur réservation:
– Les rues n’appartiennent en principe à personne (Cie L’Hôtel du Nord);
– Le Miroir (Plume Ducret)

Entrée payante, sur réservation:
– La Chica (15 francs)
– Anne Müller (15 francs)
– Nous traversons une légère perturbation / Cie Nuit Corail (12 francs)

Infos et réservations sur: www.le-castrum.ch/2021