Logo

Un vent contraire pour les éoliennes

12 juin 2013

Le Canton, grâce à la planification, a répondu aux attentes de certaines organisations. Mais la pression de la population locale s’accentue.

Les opposants au projet Tous-Vents se mobilisent pour empêcher l’apparition d’éoliennes dans leur paysage.

Si la Commune de Sainte-Croix, où le premier projet a été lancé il y a quinze ans déjà, a délivré le permis de construire pour un parc de six éoliennes dans la zone comprise entre le Mont-des-Cerfs et les Gittaz, celles de Daillens et d’Oulens, où la population a massivement rejeté le projet dimanche dernier, se sont engagées à la refuser. A l’instar de ce qui s’est passé à Sainte-Croix, où la population a donné son aval, le vote n’était certes que consultatif, mais il est une indication claire de la voie à suivre pour les autorités locales.

Opposants dopés

Réagissant au vote de dimanche, les opposants réunis dans l’Association Stop-Tous-Vents -ils militent pour l’abandon d’un projet développé sur les communes de Pailly, Essertines-sur-Yverdon, Orzens, Ursins et Vuarrens- se réjouissent de la prise de position du corps électoral de Daillens et d’Oulens, et en appellent à l’abandon du projet qu’ils combattent.

«C’est une première grande victoire pour la lutte que nous menons contre ces projets industriels pharaoniques qui n’ont leur place ni à proximité de nos villages, ni dans notre belle région, que le Canton considère sans valeur paysagère dans son plan directeur», commente Martin Stämpfli, président de l’Association Stop-Tous-Vents.

Le Canton vient d’approuver -certains sous conditions- une série de projets totalisant quelque 150 éoliennes. Cette planification, réclamée par les milieux de protection de la nature, fait que Pro Natura ne s’opposera pas au projet de Sainte-Croix. Mais on sait que dans ce débat, les associations locales ont un poids indéniable.

Alors que l’abandon du nucléaire a été décidé au plus haut niveau, combien de projets faudra-t-il présenter pour espérer en voir aboutir un? A chaque jour qui passe, cette question prend une tournure vitale.